Je conseille souvent aux gens de nourrir leurs besoins parce que pour moi cela a été déterminant.
C’est aussi une clé pour chacun, bien que nous soyons tous différents et que nos chemins soient uniques.
A chaque fois que je fais quelque chose qui m’apporte du bien-être ou qui répare une blessure, c’est comme si je me disais ‘je t’aime’.
Vous connaissez la puissance d’un ‘je t’aime’, n’est-ce-pas?
Il allège instantanément notre énergie. Il procure une émotion joyeuse. Il change notre état d’esprit. Il harmonise, il transforme, il alchimise. Il fait croître tout ce qu’il y a de meilleur en nous.
Mais lorsque j’invite les gens à se donner ce qu’ils attendent des autres et de la vie ou de nourrir leurs besoins profonds, j’entends souvent les mêmes objections :
- J’ai d’autres priorités parce que j’ai des enfants, un crédit, un loyer, la responsabilité d’un proche dépendant, etc.
- Je me sens prisonnier de ma vie.
- Vis-à-vis de mon conjoint qui travaille lui aussi comme un fou, ce ne serait pas juste que je prenne le temps de satisfaire mes besoins.
- Je n’ai pas le temps ni les moyens.
Ou encore :
- OK, mais quoi faire? Où chercher ?
« Que faire ? Où chercher ? »
Pour prendre soin de soi, pas besoin de chercher très loin. Ce n’est jamais un truc de l’autre monde.
Nous savons tous ce dont nous avons besoin. C’est ce que l’on projette dessus qui nous en éloigne.
Quand j’étais salariée, je rêvais d’une vie où je puisse être libre de gérer mon emploi du temps, choisir mon rythme, faire quelque chose qui soit vraiment utile où j’ai le temps de pratiquer des disciplines qui me détendent et d’apprendre des connaissances qui me fassent grandir. Oui, tout ça à la fois !
C’était tellement beau, que 1) je n’osais pas le formuler, c’est-à-dire en parler à qui que ce soit.
A l’époque je croyais quelque chose comme « c’est utopique, la vie ce n’est pas ça. La vie professionnelle ce n’est pas pour prendre du bon temps; ça, c’est réservé pour les vacances ! »
2) Je ressentais de la culpabilité parce que j’avais étudié pendant 5 années pour pouvoir être là où j’étais. Et j’avais le sentiment que si j’osais faire ce à quoi j’aspirais, j’allais perdre mes acquis (mon expérience, ma sécurité apparente, mon statut social, un revenu confortable).
L’idée d’abandonner mon métier ou d’en changer ne m’avait pas traversé l’esprit pour autant. C’était inconcevable parce que je le voyais comme un échec et de l’instabilité par rapport aux normes sociales de l’époque. Et le regard des autres était très important pour moi… à cette période.
3) Je me demandais aussi par quoi commencer pour vivre cette ‘utopie’ !
Et c’est en discutant avec une de mes cousines qu’elle m’a parlé d’un thérapeute qui se trouvait seulement à deux rues de là où je travaillais à l’époque.
Grâce à cette thérapie, j’ai commencé à apprendre à me connaitre et à prendre les rênes de ma vie.
Inutile de chercher très loin ou de se creuser les méninges pour faire ce dont nous avons besoin. Ce dont nous avons besoin est déjà là inscrit en nous : ce sont nos rêves.
Et la première étape de sa réalisation est tout près de nous. Elle existe dans notre entourage ou notre environnement proche.
Pour ceux d’entre vous qui ne vivent pas dans une grande ville, avec internet vous trouverez formations, coaching, conférences, cours en ligne, classe de yoga, etc. C’est beaucoup plus facile qu’en 1997 !
En répondant à la question « qu’est-ce que je veux vraiment? », vous trouverez les réponses qui vous correspondent. Vous pourrez trouver les moyens de dépasser vos objections et de prendre les bonnes décisions ainsi que de vous organiser pour les vivre.
Ce sont nos initiatives qui nous guident sur notre voie. Elles nous apportent des solutions encore plus adaptées.
Mon thérapeute m’a également permis de découvrir une prof de relaxation. Cours où j’ai pu rencontrer des gens (aux aspirations proches des miennes) qui m’ont encouragée et soutenue.
Deux ans plus tard, je me suis inscrite à un stage de massage sans intention précise mais j’étais sûre que cela me ferait du bien. Nous étions plusieurs amis à participer à ce stage.
Donner des massages à tout de suite fait sens pour moi. C’était facile, évident. Et cela me semblait beaucoup plus utile que vendre des vêtements et des accessoires de luxe à Madrid, Londres ou Düsseldorf.
Sans m’y attendre, le massage m’a donné une grande leçon d’amour. Moi qui avait l’impression de ne pas être aimée et de ne pas m’aimer, ça tombait plutôt bien.
J’aurais pu choisir de m’occuper d’enfants ou me lancer dans la gastronomie ou peut-être d’élever des chevaux pour faire l’apprentissage de l’amour, mais ce n’est pas ce qui s’est présenté à moi.
Aujourd’hui, j’ai toujours autant de plaisir à masser, car c’est un moment de méditation, une discipline, qui m’oblige à être centrée et cela me nourrit.
Les ingrédients essentiels pour masser sont la présence et l’amour. Pas la technique de massage. Être présente signifie de ne pas être en train de penser à ce que j’ai fait avant et ce que je dois faire après, mais bien à me rendre disponible. Cela implique de couper mon mental et surtout mon jugement, sur moi, comment je fais ou sur la personne que je masse.
J’aime cette relation vraie et la confiance entre deux personnes qui ne se connaissent pas qu’implique le massage. Prendre soin de quelqu’un que je ne connais pas et que je ne reverrais peut-être jamais m’apporte une sensation de plénitude.
Avant de faire ce premier stage de massage, comment aurais-je pu deviner tout ce que ça allait m’apporter ? Et ça ne s’arrête pas là!
Ce n’est pas parce que je nourris mes besoins que j’en découvre tous les secrets du jour au lendemain. Nourrir ses besoins ou réaliser ses aspirations ne signifie pas un changement radical et immédiat. Le plus souvent, c’est progressif grâce à ce qu’enseigne la pratique.
Prendre des initiatives ne signifie pas de vivre des transformations radicales et immédiates. Pas de panique !
Je n’ai pas plaqué tous mes acquis professionnels du jour au lendemain pour devenir thérapeute. J’ai avancé progressivement, un pas après l’autre, et ce que j’ai fait avant m’est toujours utile aujourd’hui.
Je n’ai pas commencé à m’aimer le jour même où j’ai donné mon premier massage.
Ce que la pratique a révélé en moi, c’est une autre façon d’aimer que celle que je connaissais, c’est-à-dire sans condition, sans attentes, sans intérêt, sans contrepartie. Le don total.
Avec le massage, je me suis réparée en recevant et en donnant tout l’amour dont je pensais manquer.
À propos de manque, passons justement à l’argent!
« Je n’ai pas le temps ni les moyens ? »
Connaissez-vous beaucoup de gens qui ont le temps et les moyens illimités ? Moi, non!
Lorsque j’ai pris ces initiatives en 1997, j’avais certes de l’argent et j’étais autonome. Mais il m’est arrivé d’en avoir moins ou pas assez et de trouver malgré tout ce dont j’avais besoin au moment juste pour faire ce qui me tenait à cœur.
A chaque fois que j’ai été en accord avec ce que je ressentais et ce que je voulais, j’ai pu rassembler les circonstances matérielles.
Par exemple, j’ai décroché plusieurs contrats en free-lance qui m’ont permis de financer toute ma formation en travaillant seulement 8 semaines par an, simplement en envoyant deux CV à des gens que je ne connaissais pas.
Pourquoi? Parce que j’étais sur-motivée et l’argent qu’allaient m’apporter ces missions correspondait à projet concret qui me faisait grandir. C’est la « magie » de la vie dont je vous ai parlé dans un article précédant.
Tout ce que j’ai investi en moi, m’a apporté beaucoup plus que l’argent que j’y ai consacré. « La liberté n’a pas de prix ». Se donner les moyens, c’est se donner de la valeur et de l’estime. C’est dans la famille des ‘je t’aime’.
Je ne parle pas de dilapider ou de penser que l’on doit ‘acheter sa liberté’ bien sûr. En restant à l’écoute de mes besoins profonds et de mon ressenti, j’ai toujours trouvé l’équilibre.
Réaliser mes priorités m’a également demandé un engagement et de l’organisation. A chaque fois, j’ai revu mon emploi du temps et renoncé progressivement à ce qui ne me correspondait pas.
Renoncer, déléguer, demander la coopération de ses proches (y compris à ses enfants, son conjoint), afin de pouvoir accomplir ce qui au final profitera à tous.
« Vis-à-vis de mon conjoint, qui travaille lui aussi comme un fou, ce ne serait pas juste que je prenne le temps de satisfaire mes besoins. »
Cette objection renvoie à la culpabilité et à la difficulté à s’accorder ce qu’il y a de meilleur pour soi. On en revient à nos croyances et ce que l’on projette sur telle ou telle situation. Je connais bien ce registre-là aussi et je le vis encore parfois aujourd’hui.
En prendre conscience est un premier pas. Dénicher les illusions qui se cachent derrière en est un autre. Et agir pour dépasser la pensée qui déclenche la culpabilité et nous tue à petit feu est encore une étape supplémentaire. Cela exige du recul et de la persévérance.
« J’ai d’autres priorités parce que j’ai des enfants, un crédit, un loyer, la responsabilité d’un proche dépendant, tel handicap, etc. Je me sens prisonnier de ma vie. »
Certaines contraintes font partie de notre chemin de vie, mais dans tous les cas nous avons toujours la possibilité d’alléger nos charges et de prendre soin de nous.
Et la plupart du temps, nous avons besoin de toucher nos limites (et le fond) pour nous en rendre compte (maladie, accident, saturation, ruptures) et trouver la visibilité pour mettre en place ce qui nous correspond (cf. comment poser nos limites).
Répondre à cette objection demande de prendre du recul pour considérer l’ensemble de notre situation et des croyances qui nous bloquent. Ce n’est pas difficile et la formation que je propose est conçue pour vous aider à cela.
Nous avons tous le contexte et la personnalité dont nous avons besoin pour apprendre et accomplir ce que nous voulons vraiment dans notre vie.
Que voulez-vous vraiment?
Quels sont vos objections, vos freins ou vos peurs ?
Venez partager vos points de vue, prises de conscience, questions et commentaires juste en dessous!