Nos limites ont toutes la même origine : nos croyances!
Une croyance, c’est quoi exactement ?
Une croyance est une idée, une représentation, une valeur, une opinion, une conviction personnelle. Tout ce qui permet de nous définir en tant qu’individu constitue nos croyances. Toute idée, principe, pensée à laquelle nous adhérons consciemment ou non est une croyance.
Lorsque nous arrivons sur Terre, notre esprit est vierge. Nous n’avons pas d’idées préconçues, d’opinion ou de certitude. Nous apprenons tout. Dès que notre cerveau fonctionne, il commence à enregistrer des données. Nos toutes premières croyances sont celles inculquées par nos parents et notre entourage familial. Puis, viendront celles de notre milieu culturel et éducatif. Auxquelles vient s’ajouter l’influence de notre environnement social. Les croyances religieuses sont transmises par notre milieu familial, selon la place de la religion dans leurs vies.
Nos croyances proviennent également de l’interprétation que nous faisons de nos perceptions (subjectives) et de nos expériences. Exemple : « Si je n’y arrive pas, c’est que je ne suis pas capable » ou « Si je n’y arrive pas, c’est que j’ai encore quelque chose à apprendre »
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photo : auteur inconnu
Certaines nous permettent de nous épanouir, d’autres nous limitent. Certaines sont constructives, d’autres destructrices. Toutes influencent notre ressenti (agréable ou désagréable) et nos actions. Quelques exemples : « Je n’ai pas le choix de ce que je veux faire dans la vie ». « Je ne dois pas demander ce que je veux, c’est malpoli ». « Si je ne dis pas la vérité, ils continueront à m’aimer». « Il n’y a pas assez de ressources pour tout le monde sur la Terre ».
Et alors ?
Notre vie est le reflet de nos croyances. Si nous ne sommes pas heureux ou si nous ne vivons pas ce à quoi nous aspirons, c’est parce que nous entretenons (souvent à notre insu) des croyances qui vont à l’encontre de ce que nous voulons vraiment (cf. exemple ci-dessus). Nous pouvons le voir facilement pour les autres (n’est-ce pas?), mais nous le voyons rarement pour nous, car nos croyances réductrices sont souvent inconscientes. Elles agissent alors comme un conditionnement. Elles nous gouvernent. Elles attirent d’autres croyances réductrices (cercle vicieux) qui finissent par s’entasser en couches successives (d’où l’expression « en tenir une couche !»).
Qu’est-ce qui nous permet de découvrir et dépasser nos limites ?
- Notre vie : nos expériences, mais surtout nos échecs, nos problèmes, les épreuves. L’adversité nous oblige à remettre en question notre façon de penser et nos certitudes. Se remettre en question suppose d’accepter de se libérer. En effet, lorsque nous prenons conscience d’avoir entretenu une croyance source de souffrance, pendant de longues années, l’orgueil à tendance à dire « STOP ! Pas question de reconnaître cela », ou « Je n’ai pas pu me tromper à ce point, je préfère garder la face et camper sur mes convictions». Si nous choisissons cette option, nous allons nous consumer de l’intérieur et engendrer des problèmes divers et variés. Si nous choisissons l’option « OK, tant pis pour mon honneur. Je change d’avis, ce qui compte le plus c’est que je sois heureux(se) et épanoui(e)», nous nous libérons et nous ouvrons à ce qui nous tient à cœur. Une fois ce choix fait, nous pouvons nous rendre compte que notre honneur n’était pas en jeu (c’était juste une illusion) et qu’au contraire nous sommes fiers de notre choix !
- Agir pour réaliser nos rêves, car à chaque fois que nous butons sur un obstacle, c’est l’occasion de découvrir une de nos croyances réductrices.
- L’humour. L’autodérision est un bon moyen de prendre de la distance et de désactiver nos croyances négatives ; à condition de le faire (et non pas simplement de fuir dans l’humour).
- Apprendre comment nous fonctionnons, prendre du recul, développer son discernement afin de pouvoir remettre en question ses conditionnements et choisir des croyances qui nous conviennent (qui nous rendent sereins et joyeux de vivre).
Vous souhaitez identifier vos croyances par rapport à un de vos objectifs/rêve? Choisissez dès maintenant un désir et notez ce qui vous vient à l’esprit sur ce sujet? Voyez si vos pensées, opinions sont compatibles avec la réalisation de cet objectif, sinon changez de croyances. C’est vous qui décidez (il n’y a que vous qui puissiez le faire).
Partagez votre appréciation et vos questions dans les commentaires, là juste en dessous.
Pour ma part, c’est clairement l’humour qui me permet de garder des distances et d’avancer quoi qu’il arrive 🙂
Bisous
CapricieuZe
L’humour et l’autodérision… un précieux outils dont je vais bientôt vous parler sur le blog. Bonne continuation, à ton succès Capricieuze!
Bonjour Coralie,
J’adore l’illustration qui nous montre que selon notre point de vue nous pouvons percevoir deux aspects différents d’une même chose (le rond et le carré).
Cela me rappelle un petit conte initiatique qui parle d’un Maître de Sagesse et de son jeune disciple. Au cours de leur pèlerinage vers les lieux saints ils croisent sur leur route un vieil homme qui leur offre l’hospitalité de sa modeste demeure. Il n’a pour toute fortune que quelques maigres vaches. Après une nuit de repos le Maître de Sagesse va dans l’étable et tue l’une d’entres elles puis s’en va sans explication. Le disciple est furieux car il ne comprend pas pourquoi son Maître agit de la sorte.
Le lendemain chemin faisant ils demandent l’hospitalité à un homme jeune qui les chasse avec un bâton. Le Maître de sagesse voyant qu’un pan du mur d’enceinte de la propriété de ce dernier menaçait de s’écrouler se met à le rebâtir de ses mains.
Le disciple n’en peut supporter davantage et rompant son vœux de silence interpelle le Sage. « Maître seriez vous devenu fou ? Hier vous avez tué la vache de ce brave homme qui nous a accueilli et aujourd’hui vous reconstruisez le mur de ce misérable qui nous a battu… C’est plus que je n’en peux supporter. Je vous quitte ».
– « Soit mon jeune ami puisque telle est ta décision je la respecte mais avant ton départ je vais t’éclairer sur mes actes. La vache que j’ai tué ce matin était atteinte d’une maladie incurable et elle allait contaminer les autres vaches du troupeau. En la tuant j’ai abrégé ses souffrances futures et évité la ruine du vieil homme. Comprends tu ?
– « Oui Maître je comprends mais pourquoi avoir reconstruit le mur de ce gredin ? »
– « Parce qu’un immense trésor est enfoui en son pied et que si le mur s’était écroulé cet homme mauvais serait devenu très riche. Il aurait racheté les terres voisines en causant la ruine des petits paysans alentours. Avec la reconstruction du mur il ne trouvera jamais le trésor de son vivant. Maintenant va-t’en, tu as brisé le silence, je ne peux te garder à mes cotés ».
Ainsi suivant notre courte vision des apparences nous passons parfois à coté d’un trésor caché.
Voilà. Bises Amicales.
JC
Merci Jean-Claude pour cette histoire qui illustre bien nos différences de point de vue. Plus notre conscience s’élargie (connaissance et recul) plus nous avons de visibilité et de justesse. La vérité est donc « toujours relative » à moins d’avoir une vision totale… tout un programme!
Le disciple a raison de quitter ce maitre qui ne peut rien lui apprendre.
– Le maitre a agi selon ses dires avec discernement mais il ne dit à aucun moment comment il a su que la vache était malade et surtout, quelle maladie il lui avait trouvée. Il ne dit pas comment il savait que le mur effondré cachait un trésor.
– Ce silence imposé est une ânerie sans nom. Comment le disciple peut-il s’instruire sans parler et poser des questions à ce maitre qui visiblement ne lui transmet jamais la moindre forme de connaissance? Le disciple est obligé de rompre le silence sous peine de ne rien savoir du tout du comportement de son maitre.
-Le maitre ne dit même pas au vieil homme pourquoi il tue sa vache. Celui-ci n’a-t-il donc pas le droit de savoir pourquoi ce visiteur qu’il accueille se permet de zigouiller une de ses vaches?
Ce maitre n’est donc pas un sage et le disciple lui, s’est montré sage en le quittant.