Vous vous demandez peut être quel est le rapport entre se comparer et être soi ? Et bien, lorsqu’on se compare aux autres, on ne peut pas être soi-même.
Étant donné que nous passons nos journées à nous identifier aux autres, le reflex de se comparer devient une sorte d’automatisme qui nous complique la vie. En deux mots, qui nous empêche d’être nous-même.
Doit-on pour autant arrêter de se comparer ? Pour le savoir voyons d’abord le rôle de la comparaison.
Quel est le rôle de la comparaison ?
Comparer nous permet de nous situer, d’évaluer, de s’ouvrir à d’autres points de vue, de discerner, de choisir ou de décider. La comparaison précède le jugement.
Comparer ou juger comporte cependant une contre partie. Cela nous enferme bien souvent dans le fonctionnement duel du cerveau (j’aime/j’aime pas,). En comparant ou en jugeant, nous pensons choisir, mais dans les faits, les critères du cerveau sont simplement plaisir/souffrance, bien/mal, agréable/désagréable, noir/blanc. Nous sommes alors le jouet de nos automatismes et de nos croyances, pas ce que nous sommes vraiment.
J’en ai encore fait l’expérience récemment. Je voulais apprendre comment utiliser Internet pour que Tu peux le faire.com soit visible. À force, d’aller voir à droite à gauche les techniques qui marchent, j’ai bien failli me perdre. C’est-à-dire, ne plus exprimer ma vision, mais faire une pseudo synthèse de tout-ce-qui-marche. Je voulais éviter les erreurs. Je ne voulais pas me tromper. Étant persuadée de ne rien y connaitre à propos du fonctionnement d’Internet, je voulais me rassurer en apprenant de l’extérieur. J’aurais aussi pu me faire confiance et apprendre « sur le tas », au moment où j’en avais besoin… mais, je manquais trop d’assurance dans ce domaine.
Conclusion 1 : me comparer, essayer ce qui marche, a consommé beaucoup de mon énergie et de mon attention. Conclusion 2 : cela m’empêchait de créer selon ma vision ! Conclusion 3 : j’ai appris des choses, mais je me sentais frustrée et contrainte à des techniques et un rythme qui n’étaient pas les miens. C’est ce qui m’a donné le déclic pour arrêter la pêche aux infos!
J’ai aussi constaté que les méthodes des uns ne fonctionnent pas forcément pour les autres. Certes, il y a des vérités universelles. Mais il n’y a pas qu’UNE façon de faire.
Il y a autant de voies que d’êtres humains. Nous avons tous une vision unique et différente. Et nous sommes là pour l’exprimer.
Comparaison Vs inspiration
Dans tout ce que j’ai expérimenté et passé en revue, certaines personnes m’ont inspiré. C’est leur fidélité à eux-même qui est vraie et inspirante. C’est avant tout l’authenticité des autres qui réveillent ou résonnent avec la mienne. Pas leur style ou leur façon de faire.
Les gens qui nous inspirent nous tirent vers le haut. Le problème commence quand nous nous comparons : nous perdons nos moyens! Exemple : Nelson Mandela ou Pierre Rabbhi font partie des gens qui m’inspirent. Si je tourne mon attention sur eux ou ce qu’ils ont fait, j’élève mon énergie parce que j’ai une perception positive de ces êtres. Mais si j’essaye de faire ce qu’ils font ou ont fait (de les imiter), mon énergie dégringole, car je ne m’en sens pas capable. Et c’est inévitable, puisque je ne suis pas eux ni leur clone. Je ne peux pas faire ce que leur expérience leur a appris.
Lorsque nous nous comparons à mieux que soi – selon notre jugement subjectif et autres formes d’idéalisations -, nous oublions que ce qu’il y a de mieux ou les êtres les plus inspirants, ne l’ont pas été du jour au lendemain. C’est toujours le fruit d’un long travail, d’une introspection, d’une évolution. Nelson Mandela est resté 27 ans en prison. Cela l’a transformé. Bernard Werber a réécrit pendant 6 ans son premier best-seller « les fourmis ». Steeve Job a mis 25 ans avant de proposer de mettre au point ce qui fait le succès d’Apple (en ayant essuyé pas mal de flops au passage).
Lorsque vous quittez l’esprit compétitif,
vous comprenez que vous n’avez jamais besoin d’agir avec hâte.
W. D. Wattles
En définitive, « faire comme » ou me comparer à untel baisse mon énergie et m’empêche d’être moi-même. En revanche,
- m’ouvrir à ce qui se passe dans le monde,
- apprendre pour mettre en pratique ou développer mes aptitudes,
- me laisser inspirer par les êtres qui nourrissent ma vision,
m’aide à réaliser ce qui me tient à coeur.
Etre juste soi
La vraie liberté réside dans le fait d’être soi. Juste soi. Et il n’y a pas deux sois identiques. Être soi, c’est accepter et cultiver ses différences, sa sensibilité, ses défauts, ses casseroles, ses talents, ses qualités : tout ce qui fait qui nous sommes. Et oser les exprimer à sa manière au service des autres.
Comment faire lorsque nous n’avons pas d’expérience ou que l’on débute dans une activité ? Comment faire lorsque nous n’avons pas confiance en nous ou que l’on ne s’aime pas ?
- Prendre conscience ou garder à l’esprit ses différences, ses aptitudes, ses talents pour les exprimer. Et nous en avons tous. Voici quelques pistes pour les identifier :
→ Qu’est-ce qui fait de moi quelqu’un d’unique, de spécial ?
→ Qu’est-ce que les gens apprécient chez moi ?
→ De quoi suis-je fier dans ma vie, dans ce que j’ai fait cette semaine, aujourd’hui ?
→ Qu’est-ce que j’aime faire ? Qu’est-ce qui me passionne?
→ Qu’est-ce que je ferais si je n’avais aucune limite? Quel est mon idéal?
- En réalité, nous sommes déjà nous-même, nous ne pouvons que nous débarrasser de ce qui nous empêche de l’exprimer :
→ Prendre conscience de ses croyances par rapport à un sujet précis. Pour mon exemple par rapport à Internet, c’était : je ne sais pas faire, je n’ai pas les connaissances, il faut suivre une méthode, il y a forcément un truc qui marche mieux que les autres.
Voir celles qui sont erronées pour en changer. L’intégration des croyances justes pour soi est facilitée par l’expérience. Par conséquent, si vous ne voulez pas étudier vos croyances, agissez et acceptez de découvrir vos croyances erronées.
- Faire ce que l’on aime et persévérer (pour les mêmes raisons que précédemment).
- Respecter ses besoins et sa façon de faire (nos meilleurs guides et gages de réussite). La peur et l’inertie ne sont pas des besoins!
- Agir et se donner le temps : faire le point sur ses progrès tous les 6 mois afin d’accepter les bienfaits du temps-expériences. Commencez maintenant et faites- vous une alerte pour noter vos avancées dans 6 mois.
- Remettre en question régulièrement ses croyances et ses certitudes pour progresser, en particulier quand nous sommes face à l’adversité. C’est là que nous avons le plus à apprendre.
- Choisir d’écouter l’intuition et le ressenti que nous possédons tous pour nous guider. En nous recentrant, nous pouvons écouter les messages ou les réponses dont nous avons besoin… et choisir de se faire confiance.
Je vous invite à utiliser ces clés au cours des 3 prochains jours et noter les progrès que vous constatez.
Quelle place occupe la comparaison aux autres dans votre vie ? Comment vous sentez-vous quand vous vous comparez? Quelles sont les pratiques qui vous aident le plus à être vous-même ?
PS : à partir de maintenant, laisser des commentaires est beaucoup plus simple, faites le test.
Bonjour Coralie,
Merci pour cet article. Comparaison n’est pas raison… Depuis l’école j’ai appris a me comparer aux autres pour me situer. Je suis de la vieille école: J’ai connu les billets d’honneur, les bons points, les classements parfois 1er de ma classe (j’adorais) parfois deuxième ou moins bien encore (et je détestais). Aujourd’hui encore je n’y échappe pas. Je regarde le nombre d’abonnés des amis blogueurs et malheureusement ce n’est jamais a mon avantage ce qui me démoralise un peu a chaque fois… Se comparer permet soit de se booster pour donner le meilleur de soi (aspect positif) soit de se dévaloriser en manquant de confiance en soi (aspect négatif)… J’alterne entre les deux suivant l’humeur du jour. Je t’embrasse.
JC
Bonjour Jean-Claude! Merci pour ton retour. Dans les deux cas, la comparaison nourrit l’ego! L’éducation nationale enlève les systèmes de notation du primaire je crois. A suivre. Bon week-end, Bisesss