« Oser être soi » : voilà une invitation mystérieuse et pleine de promesses à la fois.

À première vue, cela peut sembler évident : « je suis moi, c’est tout !». Et puis, quelques secondes plus tard, l’idée « oser être soi » peut venir perturber cette certitude…

Certains d’entre vous se demanderont : « Pourquoi oser ?» ou « Si je ne suis pas moi, alors qui suis-je ? » Et dans ce cas, votre cerveau peut entrer en ébullition… de la fumée peut commencer à sortir par vos oreilles !

Vous êtes-vous déjà posé ces questions ?

Moi, oui ! « Qui suis-je ? » s’est imposée à moi lorsque j’ai voulu changer de métier. Ma vie ne me convenait plus. J’avais une identité de « jeune cadre dynamique » dont je ne voulais plus et je devais choisir qui je voulais être, ce que je voulais faire et vivre.

Une thérapie et une pile de livres de développement personnel m’ont permis de comprendre que mes expériences étaient le reflet de l’image que j’avais de moi. Il m’appartenait donc de la faire évoluer.

Deux questions ont alors émergé : 1. Quelle image négative ai-je de moi ? Je n’en avais pas conscience. 2. Comment faire pour que mon image corresponde à ce que je souhaite vivre ? En étant moi-même bien sûr, mais je n’avais aucune idée de ce que cela voulait dire.

Plutôt que de me torturer les méninges, j’ai choisi la voie de l’action (il existe cependant de multiples voies selon la sensibilité et le tempérament de chacun).

Elle consiste à définir ce que je souhaite, puis de voir ce qui m’en empêche et de choisir de dépasser cette limite. C’est de cette façon que j’ai pu commencer à changer la vision négative que j’avais de moi et me libérer de ce qui m’empêchait d’être juste moi.

 Que signifie « être soi » ?

Être soi, c’est être authentique et libre. C’est pouvoir exprimer toutes les facettes de soi sans craindre le jugement ou le rejet. C’est connaitre et assumer ses défauts, ses faiblesses, ses qualités et ses forces d’humain et non plus les subir. Cela permet de les neutraliser et donc d’accéder à une autre dimension de soi (la vraie). C’est pouvoir révéler tout son potentiel. C’est vivre pleinement.

Si vous cherchez dans votre entourage, vous trouverez une minorité de gens qui sont ainsi. Pourquoi ?

  • Parce que toute notre éducation consiste à nous structurer au travers de repères et de croyances qui sont des limites nécessaires, mais qui peuvent devenir étouffantes et toxiques si nous n’arrivons pas à nous exprimer au-delà de ce cadre. Par exemple : « Pour être aimé, je ne dois pas dire ce que je ressens ou ce dont j’ai vraiment envie ». Cette croyance ne permet pas d’être soi-même.
  • Parce que notre personnalité (image de soi) se construit à notre insu (nous ne la choisissons pas). Par exemple : « je ne suis pas capable de… », « Je ne suis pas digne d’amour », « Je ne mérite pas de… »). Toutes ces interprétations faites sans aucun discernement limitent l’accès à notre potentiel.

La personnalité a pourtant sa raison d’être : le rôle de l’image de soi est d’être conscient d’exister. Celui de l’individualité est de pouvoir vivre et interagir avec les autres.

Chaque enfant qui naît reçoit l’influence des croyances et des attentes de son entourage familial, social, religieux, culturel. Elles façonnent sa personnalité et lui permettent de vivre avec les siens. Pour être libre, il devra s’affranchir des influences qui le freinent et affirmer qui il est au-delà de ce qu’il a appris. Il devra également accepter ses manques, ses excès, ses complexes, ses blessures, son histoire telle qu’elle est, etc. afin d’être en paix, libre et heureux.

Peut-on vraiment être soi ?

Oui ! C’est, pour moi, un des sens de notre vie : jouer avec les outils dont nous disposons (notamment la personnalité) et non plus en être le jouet. Cela suppose de connaitre et d’apprendre à utiliser nos caractéristiques et nos facultés (ce que nous avons) pour simplement être.

Chacun connait au cours de sa vie des périodes de remise en question, de mal-être, en raison d’un changement de statut professionnel, de vie affective, de lieu de vie ou d’un événement qui nous oblige à tout remettre à plat (décès d’un proche, maladie, séparation, échecs à répétition, etc.).

Ces moments où nous sommes face à nous-même sont des invitations à nous libérer de l’emprise de notre personnalité, de nos limites et de nos croyances négatives, pour se rapprocher de notre vraie nature. Être plus en accord avec nos aspirations profondes et ce qui nourrit notre âme.

« Oser » ?

Pouvoir être soi implique d’oser se remettre en question, c’est-à-dire reconnaître nos faiblesses et nos limites… et aller au-delà.

Cela demande de la lucidité, de l’honnêteté et du courage, car nous sommes formatés par les influences que nous avons reçues. Nous ne connaissons que cela, donc nous ne les voyons pas. C’est un peu comme le nez au milieu de la figure. Si nous n’avons pas un miroir (ou quelqu’un qui nous fait miroir « alter-ego »), nous ne le voyons pas.

Cela oblige à laisser de côté nos repères, du cadre imposé et aller dans l’inconnu, or l’inconnu fait peur. L’ego (personnalité) l’interprète comme un risque car il est le cadre. Il a peur de disparaître ou d’être seulement un outils et non plus le pilote.

Être soi, c’est se montrer tel que nous sommes. C’est arrêter d’attendre l’approbation, l’acceptation ou l’amour, de l’extérieur. C’est arrêter de jouer des rôles ou de tricher avec soi-même et les autres. Cela exige de s’engager, de s’affirmer, donc d’oser.

C’est un apprentissage, car enfant, nous nous construisons en nous adaptant constamment à notre entourage pour être aimé et accepté. Et ce, à partir des injonctions de nos parents, de l’école, de notre culture qui se basent la plupart du temps sur une forme de chantage (« Si tu fais ça, tu auras ceci », « Si tu fais ci, tu pourras… »).

En plus des règles de notre entourage, nous faisons des interprétations subjectives (souvent erronées) sur les évènements et les circonstances par manque de recul : « je ne vaux rien » ou au contraire « je suis génial », « je suis plus intelligent que la moyenne », « si mon frère est malade, c’est de ma faute », etc. qui forment l’image de soi et son lot de complexes (de supériorité ou d’infériorité). Ces caractéristiques ne sont pas ce que nous sommes en essence. Ce sont les conséquences (dysfonctionnements) de notre perception de la réalité ou de circonstances malheureuses auxquelles nous n’avons pu faire face.

Encore une fois, nous avons besoin d’apprendre des limitations afin de nous structurer pour vivre avec les autres. Mais une fois adulte, nous devons aussi nous affranchir des croyances qui ne sont plus constructives et affirmer nos différences, respecter notre ressenti. En deux mots, nous donner tout ce que nous attendions des autres lorsque nous étions vulnérables : l’amour, le respect, l’acceptation de nous-même.

Comment faire ?

Voici quelques pistes qui me semblent incontournables et non exhaustives. Être soi-même peut être le travail d’une vie (je continue à apprendre et enlever le superflu tous les jours ! ) :

  • Apprendre à se connaitre.
  • Être à l’écoute de son ressenti, de ses émotions, de ses besoins.
  • Reconnaître ses défauts et les accepter.
  • Identifier et remettre en question ses croyances. Choisir celles qui sont justes POUR SOI.
  • Arrêter de se censurer.
  • Laisser tomber la stratégie, le calcul, la manipulation, l’intérêt ou de jouer des rôles.
  • Comprendre que nous ne sommes pas nos caractéristiques ni notre histoire.
  • Découvrir les outils dont nous disposons et comment ils fonctionnent. Par exemple, que nos pensées et nos croyances sont à l’origine de ce que nous vivons. Chacune d’entre elles génère des émotions (positives ou négatives) qui entraînent des comportements et actes de même nature. Changer de pensées-croyances entraîne un changement de comportement.

Bien sûr, nous ne pouvons mettre ces pistes en pratique simplement en les ayant lu. Elles doivent s’inscrire dans notre quotidien, à partir de situations concrètes pour être intégrées.

Soyons réalistes : cela prend du temps. Cela demande d’y consacrer du temps et de l’énergie (pour se faire aider, pour acquérir des connaissances, pour assumer ses choix, etc.)

Dans Tu peux le faire.com, j’encourage ceux qui choisissent la voie de l’action à devenir eux-même au travers de la réalisation de leurs rêves.

« Être soi-même, c’est risquer d’être exclus par certaines personnes. Etre comme les autres, c’est s’exclure soi-même ». Jean Céré

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Cet article est publié dans le cadre d’un carnaval d’articles « oser être soi » organisé par Gaëlle du blog Sereine hypersensibilité. Un carnaval c’est quoi?

Pour vous lecteurs, c’est comme faire 10 tours de manège pour le prix d’unyeah-une-vie-merveilleuse

Vous bénéficiez de plusieurs articles sur Oser être soi et vous pouvez ainsi en apprendre plus sur ce sujet ! Vous découvrirez d’autres univers, d’autres blogs, d’autres points de vu, d’autres réponses à vos questions !

Oser être soi 
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4 avis sur « Oser être soi  »

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    Ah, reconnaître ses défauts, quel challenge !!!
    Reconnaître que son propre comportement n’est pas étranger à comment les autres nous traitent…
    Merci pour cet article.
    Passe une belle journée

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      Bonjour Guylène, Au début, l’ego a du mal à l’admettre! Puis lorsqu’on accepte de reconnaître, tout s’éclaire et se libère… ça n’a pas de prix. Merci pour ton retour, à bientôt.

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    Salut Coralie,

    Je reconnais la pensée psychologique derrière ton récit.

    As-tu écouter l’interview de Fabrice Lucchini pour l’émission “à voix nues” de France Culture où il s’exprime sur la nécessité d’une rencontre avec soi-même avant de pouvoir accéder à la rencontre des autres ?

    Se connaître, entrer en soi, avoir une relation avec soi, c’est un peu la base, non ?

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    • à
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      Bonjour Virginie, merci pour ton commentaire. Oui, c’est la base, mais si peu de gens en sont conscients… Que nos blogs contribuent à élargir les consciences!

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