Comment écouter son intuition pour prendre les décisions qui nous correspondent ?

En fait, c’est déjà le cas. Nous sommes tous équipés d’un guide tout à fait fiable : notre cœur, notre intuition.

Elle communique avec nous de différentes manières. Tout ce que nous avons à faire, c’est d’apprendre à reconnaître son expression. A l’identifier en nous et à l’écouter afin de pouvoir grandir dans les meilleures conditions chaque jour de notre vie.

L'intuition est un don fabuleux que nous possédons tous.

Reconnaître l’expression de son intuition

Chacun d’entre nous à de l’intuition. Elle est toujours présente. Elle est toujours juste.

Chacun a des canaux de prédilection pour y accéder : la pensée, le ressenti, des sensations (chair de poule, frisson), évidence, éclair de conscience, quelque chose qui résonne au plus profond du coeur.

A chaque instant de notre vie, dans chaque situation que l’on vit, en toutes circonstances, à chaque fois que nous nous posons une question ou que nous devons faire un choix, la réponse est déjà en nous… notre intuition s’exprime.

Examinons le canal de la pensée. Cela peut se résumer en : comment distinguer la voix du cœur de celle du mental ?

Le mental s’exprime d’abord au travers de la pensée. Le monologue intérieur, vous connaissez ? Pourquoi tu as fait ça ? Qu’est-ce que tu es bête ! J’aurais dû, j’aurais mieux fait de… Il accuse. Il juge. Il reproche. Il analyse. Il calcule. Il ne nous laisse jamais tranquille.

L’intuition passe aussi par le canal de la pensée (idées, suggestions, inspirations). D’où la confusion entre les deux.

Elle s’exprime plutôt la première personne. Et si je reprenais le yoga. Je pourrais téléphoner à untel. Je pourrais réaliser telle chose qui me tient à cœur. Et si j’osais faire …

L’intuition/cœur s’exprime aussi via d’autres canaux : sous forme de ressenti, d’images, de perceptions, d’élans spontanés, par exemple. Elle s’exprime dans tout le corps au travers de frissons, de légèreté, larmes de vérité et surtout d’une paix profonde qui vient de l’intérieur.

Chacun doit apprendre à découvrir comment elle s’exprime en lui.

La voix du mental pose des questions qui génèrent d’autres questions. Le mental – expression de l’ego – nourrit les problèmes ou complique les choses. Il fait culpabiliser. Il accentue les émotions négatives. Étant donné qu’il cherche toujours à avoir raison et le dernier mot, il analyse les messages du cœur. Il crée ainsi un conflit intérieur (quelque chose qui semble contradictoire).

Le mental créé des pensées (puis mouline et tourne en rond), tandis que le coeur envoie des idées. Pour entendre le coeur, il faut faire taire le mental. 

Attention, le mental n'est pas l'ennemi à abattre. 
Lorsque nous n'avons plus nos facultés mentales, 
les choses deviennent très compliquées! 
L'outil mental permet aussi d'être conscient. 
Le mental a donc juste besoin d'être instruit et guidé par le cœur.

L’intuition propose des visions qui nous donnent de l’enthousiasme parce qu’elle est la voix de notre âme et de notre Intelligence supérieure. Elle nous connecte donc à ce que nous sommes vraiment. Elle donne des directions constructives. Elle nous invite à faire ce qui nous correspond même si ce n’est pas agréable, parce que c’est au travers de l’expérience que nous apprenons à discerner pour trouver notre vérité. C’est cela qui va nous permettre d’utiliser notre libre arbitre pour faire des choix justes.

Le cœur va droit au but. Il ne se soucie pas du « comment » parce que le cœur est relié à l’Intelligence supérieure qui anime la vie. Il sait que les solutions et les moyens arrivent grâce à cette même Intelligence, une fois que l’on s’est choisi.

Je n'en fais qu'à mon coeur. Auteur inconnu

Écouter et faire confiance à la voix de son coeur

Pour reconnaître la voix de son coeur/intuition, il est nécessaire de prendre du recul pour observer la nature des propos qui s’invite dans notre tête.

Nous pouvons commencer par nous demander « qu’est-ce que je veux ? » Et dans ce cas, comme dans celui où nous avons à prendre une décision importante, des idées et des sensations apparaissent en nous. En réalité, elles ont toujours été là, mais entre la confusion des idées de l’ego et le manque de confiance en soi (en son coeur), il difficile de s’abandonner à l’évidence.

Peut-être comme moi, avez-vous plus appris à réfléchir, à vous soucier de l’opinion des autres, à aller chercher des réponses à l’extérieur, qu’à vous fier à ce qui s’exprime au plus profond de vous.

Amusez-vous à noter – pendant les 7 prochains jours – ce qui vous vient à l’esprit et ce que vous ressentez lorsque vous êtes face à une situation ou une relation qui vous pose problème (choix, doute, hésitation, peur, mal-être). Notez tout ce qui vient à la suite 1) 2) 3) 4).

Dans un second temps, relisez-vous et faites deux colonnes selon les critères ci-dessous. Une fois que vous aurez discerné les deux sources (coeur ou mental), continuez à observer. Juste pour vous entraîner à distinguer.

Faire confiance à son cœur (se faire confiance) prend du temps, surtout quand on ne l’a jamais fait. Donnez-vous du temps… mais faites-le ! Faites-le pour vous, sentez un élan d’amour pour vous, votre vie, votre santé, vos relations, vos proches.

Lorsque ce sera clair dans votre esprit, alors visualisez les propositions du cœur. Imaginez-les réelles. Ressentez-les.

Quand vous êtes prêts, osez les mettre en pratique. Autorisez-vous à faire ce que vous ressentez au plus profond de vous.

La voix du cœur/intuition, c’est…

• Une idée, une visualisation qui fait vibrer toutes nos cellules.
• La première réponse (spontanée) qui nous vient à l’esprit ou en sensation comme évidente.
• Notre idéal, si nous ne nous mettions aucune limite.
• Un message qui génère une forte émotion positive : joie intense, enthousiasme, plénitude, liberté, quiétude.
• Une proposition qui respecte nos besoins profonds et nos valeurs (pas forcément celles des autres, mais ils s’y retrouveront après).
• Une perception que nous pouvons juger déraisonnable et que nous ne pensons pas être capables d’honorer.
• Notre faculté à nous émerveiller et à croire en tous les possibles.

Le mental (liste d’indices non exhaustive!) c’est :

• Une sensation d’obligation, de contrainte.
• L’expression de la peur et de l’ignorance sous toutes ces formes (ressassements, extrapolations, suppositions négatives).
• Un jugement, reproche, accusation en vers soi-même.
• Le rationnel, la raison (le cœur à ses raisons que la raison ne connait pas !)
• Une idée ou un désir qui change rapidement (en quelques heures ou quelques jours),
• Une illusion (croyances erronées), un caprice (croire qu’une chose va nous rendre heureux).
• Vouloir tout, tout de suite.
• Croire que « l’on ne peut pas tout avoir dans la vie », c’est-à-dire ce qu’il y a de mieux pour nous.
• Une idée qui fait naître une contradiction, un conflit intérieur.
• Une pensée qui nous dévalorise ou nous pousse au repli, à la résignation.
• Une issue pessimiste.

"Quand ta personnalité vient servir l'énergie de ton âme, 
on appelle cela le pouvoir Authentique." Gary Zukav

Qu’est-ce qui empêche d’écouter son intuition ?

Le manque de connaissance de soi, les illusions apportées par l’image de soi (ego), les croyances qui ne sont pas justes pour nous, le manque de confiance en ses perceptions, le fait de ne pas écouter ni respecter ses besoins.

L’illusion de croire que parce que notre intuition nous a conduit sur un chemin de souffrance, elle n’était pas juste. C’est seulement dans l’expérience que nous apprenons à discerner notre vérité, ce que nous sommes. On s’en rend compte souvent après l’expérience, car pendant la confusion et la souffrance occupent tout la place.

« Ecoute ton coeur »

Longtemps l’injonction « écoute ton cœur » m’a énervée au plus haut point ! Je la voyais partout, en couverture des livres, les pubs ou les titres d’articles de magazines de développement personnel.

Pour moi, ce n’était pas une fin en soi. Je confondais le cœur avec les désirs, le plaisir et le péché selon les préceptes de mon éducation catholique.

J’ai longtemps pensé qu’il était déraisonnable (et il l’est!), que je ne pouvais pas m’y fier parce qu’il était naïf. Je pensais que c’était à cause de lui que je ne savais pas dire non.

Je ne comprenais pas que suivre ses conseils puisse aussi me mener à la souffrance (« peines de cœur »).

Je ne lui faisais donc plus confiance. Je me suis coupée de moi-même. Je me suis retrouvée guidée par mon mental… et j’ai encore plus souffert!

Ne sachant pas reconnaître la voix de mon cœur de celle de ma raison, j’attendais que mon cœur s’impose puisqu’il prétendait être juste pour moi. Je voulais qu’il me délivre un message clair, précis avec un mode d’emploi de préférence ! Je voulais que ses indications soient noires ou blanches, mais pas les deux. Bref, j’accordais tous les pouvoirs à mes préjugés et mon mental.

L’insatisfaction et le mal-être m’ont obligé à ouvrir peu à peu mes œillères.

Aujourd’hui, écouter mon cœur signifie, écouter ce dont j’ai besoin à un instant T. Accepter qu’ils puissent évoluer ensuite. Suivre mon idéal (donc tout ce que je m’interdis ou me fait peur) même si cela me parait fou ou impossible. C’est respecter mon ressenti profond. La façon dont j’ai envie de faire. Mon rythme. Ma vision. Faire ce que j’aime.

Comment je le perçois ? Par mes pensées, mon ressenti dans mon coeur, une image, un flash, une évidence, quelque chose que je pressens (que je sais sans l’avoir appris).

Est-ce que l’idée vient avec un mode d’emploi : non ! C’est à moi de le découvrir en avançant, c’est-à-dire en prenant des initiatives.

Écouter son cœur permet-il d’éviter de souffrir ?

Notre cœur nous indique le chemin que nous devons suivre pour arriver là où notre âme le souhaite. Et ce chemin n’est pas forcément une autoroute. Pourquoi ? Parce que, c’est seulement quand nous sommes confrontés à des difficultés que nous pouvons tirer des enseignements de ce que nous vivons. C’est seulement quand nous sommes conscients d’être bloqués que nous pouvons apprendre à nous libérer. Tout le monde est confronté à des épreuves dans sa vie.

J’ai dit plus haut. L’insatisfaction et le mal-être m’ont obligé à ouvrir peu à peu mes œillères. Je n’ai pas découvert toutes mes croyances négatives le même jour (heureusement, j’aurais été foudroyée sur place!) Chaque difficulté porte un message, une libération potentielle. Si nous le voyons ainsi.

Ce n’est pas parce que nous avons suivi notre cœur que les autres sont en mesure de nous comprendre ou que notre vie devient un long fleuve tranquille. Nous ne sommes pas responsables des autres et de la façon dont ils voient les choses. Nous ne maîtrisons pas tout. Nous ne pouvons pas tout contrôler. Et ce n’est pas de ça dont il s’agit.

Lorsque je suis mon cœur, les choses deviennent cependant beaucoup plus simples et légères. En cas d’obstacle, le chemin est éclairé. Cela fait une grande différence.

Hop hop hop, ne partez pas comme ça, relisez le second paragraphe et pratiquez-le… Vous pouvez ensuite partager votre expérience dans l’espace commentaires.

Comment la voix de votre cœur se manifeste pour vous ?  
Quels obstacles rencontrez-vous pour la  discerner ou la suivre ?

Bonus : profitez du cadeau qui vous attend…