Je vous ai parlé à de nombreuses reprises dans mes articles des blessures d’enfance et du fonctionemment/rôles des émotions.
Connaissez-vous les vôtres?
Nous avons tous des blessures qui conditionnent et guident notre vie. Nous ressentons également tous à chaque instant des émotions, véritables messagers, panneaux indicateurs ou tableau de bord de notre équilibre.
De quelle façon nous guident-elles vers notre liberté ?
Nos blessures d’enfance, interprétées ou réelles – le cerveau ne fait pas de différence – nous poussent à retenir nos émotions face aux situations que nous n’avons pu accepter, intégrer, les manques que nous avons ressentis.
Quand je parle de « situations », ce sont des événements qui nous ont blessés. Les 5 blessures les plus communes étant le sentiment d’abandon, de rejet, de trahison, humiliation, injustice.
Et aussi toutes les conditions qu’un enfant ne peut comprendre par rapport à l’amour de ses parents : ne fais pas cela sinon tu seras privé de…, ne sois pas comme ceci sinon je t’aimerais moins…, ne dit pas cela… ce n’est pas bien, ne pleure pas, ne sois pas en colère, je n’aime pas que tu sois triste, etc.
Enfant, n’ayant aucune protection ni discernement face à ces « situations », un système de survie se met en place. L’enfant bloque peu à peu son ressenti (les émotions) afin de ne plus se sentir privé d’amour. L’enfant intérieur décide « je ne montre rien (ma tristesse, ma colère, ma peur, etc.) ainsi je ne souffrirais pas et je serais aimé, accepté ».
Ce mode de protection évolue insidieusement dans le temps en « je ne ressens pas mes émotions, je m’en coupe pour ne pas souffrir ».
En parallèle de ces blessures, l’enfant que nous étions a pu remarquer que lorsqu’il faisait certaines choses, il obtenait ce dont il avait besoin : de l’amour (énergie vitale).
Exemples : lorsque tu es serviable, gentil, poli, que tu as de bonnes notes, que tu fais ce qui me rend fier-e, je suis très satisfait-e, je t’aime, dit le parent.
Ou encore, je ne t’aime pas lorsque tu n’es pas sage, mais je suis obligé de m’occuper de toi quand tu fais des bêtises ou que tu as des problèmes. A ce moment-là, je te donne mon attention (énergie vitale).
OK et alors me direz-vous ?
Alors, ces comportements de compensation ou d’adaptation pour recevoir de l’amour vont devenir des caractéristiques de notre personnalité. Des choses que nous allons faire inconsciemment et qui ne seront pas justes, car compensatoires ou stratégiques. Des comportements qui vont nous faire souffrir et dont nous aurons du mal à nous débarrasser par la suite, car inconscients.
Connaissez-vous vos comportements compensatoires ? Timide, clown, ambitieux, volontaire, effacé, trop gentil, très cultivé, séducteur, exubérant, etc.
Exemples : jouer des rôles, prendre des postures, faire des choses qui ne nous correspondent pas pour être conformes à ce qu’on attend de nous, pour être apprécié (et du coup frustré ou en colère contre soi).
Cela peut aussi être un des motifs qui empêche d’affirmer ses vrais besoins et de dire non. Nous sommes alors incapables de faire ce qui nous correspond, car nous sommes inconsciemment dirigés par nos blessures et nos stratégies de compensations.
Celles-ci deviennent des rôles, des caractéristiques de notre personnalité (agressif, jaloux, sensible, susceptible, menteur, hypocrite, ingénue, etc.). Notre personnalité est la somme de nos systèmes de protection, communément appelée ego. Ce responsable en chef de notre système de survie, qui n’a pas de discernement, ni de conscience. Il a cependant son rôle et toute sa raison d’être (il n’est pas la cause de nos problèmes). Une partie de ses fonctions consiste à défendre, résister, fuir, tout ce qui permet d’assurer la survie.
Arrivé à l’âge adulte, peut-être avez-vous eu la sensation d’être ficelé comme un saucisson dans votre vie par la confusion, le manque de confiance en vous, d’être animé par des loyautés ou des comportements qui vous dépassent, attiré par des conjoints avec qui vous avez des points communs, mais pas l’essentiel, etc.
D’où viennent donc la conscience, le discernement, l’amour que nous possédons tous (parfois bien cachés!) ?
De l’être que nous sommes, c’est-à-dire ce qui précède l’ego, les blessures, notre histoire, etc. Ce qui est permanent en nous (le Soi, l’Intelligence supérieure) et non éphémère comme la personnalité, l’ego ou le corps (nos supports ou nos outils d’expérience), car mortels.
Vous l’aurez compris, les comportements engendrés par l’ego nous empêchent d’être nous-même (être Soi ou ce que nous sommes déjà).
Comment se libérer de ce qui nous limite ? Comment être soi ?
Pour certains, la première étape sera d’accepter de ressentir tout court. Lorsque les chocs ont été trop intenses, on peut avoir décidé de se blinder de son ressenti. Ce faisant, on se coupe et bloque l’énergie qui circule en nous, à la manière d’un fusible ou d’un disjoncteur.
Parfois, il s’agit donc de réapprendre à ressentir. Cela consiste à se mettre à l’écoute de ses sensations, de ses émotions. A les visualiser (formes, densité, couleurs), les nommer ou les situer dans son corps, par exemple. Prendre des moments pour s’autoriser à les exprimer, les vivre, plutôt que de se laisser déborder au bureau, en famille, etc.
Et finalement à les apprivoiser pour se rendre compte que leur expression est ponctuellement désagréable, mais si libératrice. On saisit alors que nos émotions sont nos alliées.
Pour tous, il s’agit d’accueillir ces émotions qui surgissent et que nous refoulons parce que l’ego et nos croyances nous disent, ce n’est pas correct, ce n’est pas le moment, tu dois sauver la face, tu ne peux pas montrer des signes de faiblesses, tu n’as pas le droit d’être faible, etc.
Exemple de croyance erronée : « exprimer ses émotions est une faiblesse, un manque de contrôle de soi ».
Les émotions sont de l’énergie. Elles sont le carburant de nos actions. Et lorsqu’il s’agit de tristesse, de peur, elles nous maintiennent inertes. La colère pousse, elle, à la réactivité, l’agressivité, la violence, la provocation. La honte, la culpabilité, engendre l’inhibition, le repli sur soi, la dévalorisation, elles nous rongent de l’intérieur.
Toutes ces émotions désagréables sont des énergies que nous avons créées malgré nous. Et tant que nous refusons de les voir ou que nous les rejetons, nous sommes sous leur emprise. Nous sommes coupés d’une partie de nous-même.
En apprenant à reconnaître et nous laisser traverser par ces énergies amies, nous leur permettons de se dissoudre. Nous ne subissons pas les conséquences de leur accumulation (apathie, dépression, autodestruction, fatigue chronique, mal-être, oppressions, attraction de situations douloureuses ou personnes qui vont permettre à ses blocages de se révéler, etc.)
Le simple fait d’accepter de ressentir ses émotions permet de :
- soulager des problèmes de santé,
- se sentir léger-e, joyeux-se, libre, en paix,
- laisser émerger de manière spontanée sa vraie nature, ses capacités et talents enfouis, sa Lumière,
- sortir de la confusion, retrouver la visibilité (conscience),
- ne plus être dépendant-e de l’attention ou l’approbation des autres ou de ses parents, et devenir sa propre source d’amour,
- laisser circuler l’énergie de la vie en soi et recevoir ainsi tout ce qu’elle a à nous offrir, ce dont nous avons besoin pour nous réaliser.
Pour vous aider à faire de vos émotions des alliées, je vous offre cette : méditation guidée.
Pour participer à l’atelier pratique « débloquez votre vie grâce à vos émotions » cliquez ici.
Pour ceux qui souhaitent être accompagnés en individuel ou suivre la formation pour identifier et réaliser leur mission de vie (la vie qui vous correspond), vous pouvez me contacter en cliquant ici.
Bravo pour cet article Coralie!
Personne ne peut rester insensible à le lire, moi la première!
Ma pensée va vers tous ceux qui se reconnaissent, bien contents « de trouver » de l’aide en Coralie pour les comprendre, les guider sur le chemin afin d’acquérir cette joie de vivre!
Pas grand monde n’est plus explicite en cette description des émotions par le menu! Bravo! Merci!
Maryse