Une croyance, c’est quoi ?
Une croyance est une pensée, une conviction, une opinion, un préjugé, un a priori, une certitude, consciente ou non.
Par exemple : « les étrangers sont dangereux », « Je ne suis pas capable de… », « ce que je fais n’a pas de valeur », « je dois être loyale quitte à ne pas respecter mes besoins, mon intégrité. », etc.
Notre personnalité se construit grâce à nos croyances depuis notre enfance. Nous recevons l’influence de notre environnement culturel, familial, scolaire, social, religieux, professionnel.
Un citoyen japonais a une personnalité très différente d’un indien d’Amazonie. Je ne serais pas la même, si j’étais née en Afrique et élevée dans une tribu primitive.
Nos expériences et les interprétations que nous en faisons font également partie de nos croyances. Si j’ai l’impression de ne pas être comprise par mes proches et que je me sens rejetée (mon ressenti), je peux en conclure que l’amour est dangereux et m’empêcher de faire confiance aux autres en général.
Notre personnalité est la somme de nos croyances conscientes et inconscientes.
Croyances positives ou négatives
Certaines croyances nous permettent de nous épanouir, d’autres nous limitent.
Exemple de croyances positives ou constructrices : « il y a toujours une solution », « c’est un mal pour un bien », « ce problème m’indique que j’ai quelque chose à changer dans mon comportement », « j’ai le pouvoir de changer d’état d’esprit, de guérir, de vivre mes rêves », etc.
Croyances négatives : « je ne suis pas capable », « je ne mérite pas », « je suis nulle », « la fatalité est plus forte que tout », « je suis victime des autres ou de la vie », « je n’ai pas le choix », « je ne suis pas né dans la bonne famille », « je n’ai pas la bonne personnalité », « la vie est injuste », etc.
Vous l’avez compris, nos pensées ou croyances conditionnent nos expériences :
Si je pense que j’ai de la chance, que chaque problème a une solution, etc., je vais vivre avec légèreté et je vais trouver des solutions avec facilité.
Si je pense que je ne suis pas comme je devrais être, je vais vivre des expériences qui ne me correspondent pas. Où je ne me sens pas nourri.
C’est difficile à voir pour soi parce que nos croyances négatives sont la plupart du temps inconscientes. C’est assez facile à voir chez les autres… vous savez, l’oncle Robert, ce rabat-joie, à qui il n’arrive que des tuiles! Ou Julie, si compliquée dans sa tête, dont la vie est une succession de catastrophes.
Vous me suivez toujours ?
Comment me libérer de mes croyances négatives ?
La toute première étape est de prendre conscience de nos croyances réductrices. Nous n’allons pas décortiquer toute notre vie pour cela. Nous allons simplement nous intéresser à ce qui :
- me fait souffrir maintenant,
- est source de frustration,
- m’empêche de vivre ce dont je rêve au plus profond de moi.
On récapitule : je prends conscience…
- de ce qu’est une croyance et comment ça fonctionne : je vis ce à quoi je crois.
- que certaines de mes croyances me limitent, me réduisent, m’emprisonnent, me font souffrir, m’empêchent d’être juste moi-même.
- de ce qu’elles m’empêchent de faire pour identifier clairement la ou les croyances.
- que j’ai adopté telle croyance à mon insu ou délibérément et qu’elle ne m’est plus utile aujourd’hui.
- que je suis le seul/la seule à pouvoir changer mes croyances. Personne ne peut le faire à ma place. C’est mon droit suprême (libre arbitre) et ma responsabilité (pas celle de mes parents, de mon conjoint, mon patron, mon maître spirituel, etc.)
Concrètement, je fais comment ?
Je pars de ce qui me fait vibrer : ce que je veux vivre au plus profond de moi et de ce qui nourrit mes besoins.
Exemples : faire une activité qui me corresponde et qui ait du sens, aimer et être aimé. Satisfaire mes besoins profonds : me sentir en sécurité, me sentir apaisé physiquement et mentalement. Guérir, retrouver ma vitalité, ma joie de vivre, etc.
Je fais la liste de mes croyances par rapport à mon but :
« Je veux aimer et être aimé… je veux rencontrer le grand amour« .
→ Ce que le blocage ou la souffrance m’empêche de vivre : aimer, être aimé, partager la vie, faire confiance à l’autre, m’engager, m’enrichir du point de vue de l’autre au quotidien, m’accepter tel que je suis (m’aimer), accepter quelqu’un d’autre tel qu’il est (aimer), ne pas me sentir en manque de quelqu’un, une relation sans dépendance, etc.
→ Mes croyances réductrices à l’origine de cela : « aimer fait souffrir », « les couples, ça finit toujours mal », « je ne veux plus faire de sacrifices », « je n’ai pas la bonne personnalité pour vivre en couple », etc.
Je reconnais que j’ai cru cela, que j’ai fait des interprétations malgré moi alors que je me sentais blessé(e), que je n’ai pas toujours su respecter mes besoins… et je m’aime tel(le) que je suis, avec mes erreurs, mes failles, mes faiblesses ou tout ce que je n’acceptais pas de moi avant. Je vois et j’aime toutes mes facettes.
Plus je peux accepter toutes mes dimensions, reconnaître mes défauts, mes erreurs autant que mes qualités, montrer ma vulnérabilité, plus je m’aime.
Cette étape est une clé pour neutraliser le négatif en soi et s’apaiser.
Je me libère des charges émotionnelles liées à mes croyances
Ce travail fait remonter des émotions diverses, mais rien de bien méchant comparé à la souffrance, le mal-être ou la frustration que nous pouvons ressentir depuis des mois ou des années!
Émotions du genre…
• Colère : due à la culpabilité de m’être fait souffrir depuis si longtemps. Colère d’avoir tant de mal à prendre ma place ou être moi. Colère de me sentir impuissant malgré mon désir si fort de changement.
∞ Clé : accepter de vivre cette colère pour que la charge négative disparaisse. L’exprimer dans la danse, la musique, le dessin, l’écriture, le chant, etc. ? ou toutes les supports qui vont me permettre de m’affirmer et de prendre ma place.
• Tristesse due à la fin de quelque chose. Lorsqu’on quitte une croyance avec laquelle on a vécu toute sa vie, avec laquelle on s’est structuré, qui fait partie de notre mode de fonctionnement, c’est une part de soi que l’on abandonne. Les fins de cycle s’accompagnent de tristesse.
∞ Clé : prendre le temps de la vivre et de faire le deuil de ce qui ne sera plus et de se consoler, de s’entourer des personnes qui peuvent nous réconforter.
• Peur : parce que l’inconnu et la nouveauté font peur! La peur nous indique d’avancer avec prudence, avec conscience de ses atouts c’est-à-dire d’apprendre à se connaitre ou développer des qualités naturelles.
∞ Clé : pratiquer de nouvelles disciplines, enseignements ou activités qui vont nous permettre de nous rassurer, de faire grandir la confiance en nous pour oser faire ce qui nous fait peur et le réussir.
C’est une fois que l’on commence à se libérer des charges émotionnelles négatives, que l’on peut s’accepter tel que l’on est (s’aimer) et agir pour son but.
J’agis
Je prends le risque de faire d’autres expériences plutôt que de me replier. Je sors de chez moi. J’ose faire ce dont j’ai besoin. Je commence par ce qu’il y a de plus urgent, de plus évident. Ce qui nourrit mes besoins, c’est-à-dire ce qui est agréable.
C’est cette initiative qui me permet d’attirer des solutions que je n’imaginais même pas (cours à coté de chez moi, coach recommandé par une amie, ressources gratuites sur Internet, Salon spécialisé qui me fait découvrir telle discipline ou tel client, poste dont je rêve qui se libère, etc.).
Naturellement, j’attire des gens qui correspondent à mon nouvel état d’esprit et émotionnel, libéré de ces limites.
Je me fixe des objectifs réalisables (courts et moyens termes) par rapport à mon but-ce qui me fait vibrer (long terme).
J’avance progressivement en m’autorisant à faire ce qui m’anime et je développe au fil de mes expériences des connaissances ou des aptitudes qui sommeillaient en moi. Ma confiance en moi grandit.
Chaque objectif réalisé est une marche vers mon but.
Si j'ai réalisé les étapes mentionnées plus haut (prise de conscience de la ou les croyances, libération émotionnelle, reconnaissance, acceptation, amour de toutes mes facettes), mon état d’esprit et donc mes émotions ont changé. J'ai de l’énergie et de la visibilité pour construire les objectifs vers mon but : pour agir. Mon enthousiasme et ma détermination me portent.
Je me donne du temps… mais j’agis!
Ce processus prend plus ou moins de temps selon la situation dans laquelle on se trouve, le nombre de croyances qui font obstacle ou notre personnalité.
Je me rappelle que lorsque j’étais salariée et que je voulais changer d’entreprise, il m’a fallu de temps pour faire cette transition.
J’ai commencé par apprendre à me connaitre (thérapie, stages développement personnel). Les disciplines que j’ai pratiquées (yoga, méditation, massages) m’ont inspiré pour savoir que je voulais vraiment.
Par conséquent, j’ai mis plus de deux ans pour tirer les bienfaits de mes initiatives, changer de métier et de vie. Je suis devenue indépendante! J’ai construit mon nouveau métier en fonction de mes qualités, mes aspirations et besoins.
Construire ce qui nous tient à coeur prend du temps.
Cependant, s’accorder du temps, respecter son rythme en construisant, est différent de ne rien faire, repousser au lendemain, se voiler la face, attendre et espérer! L’inertie finit par se matérialiser tôt ou tard dans notre vie.
J’ai très souvent constaté que les croyances réductrices non reconnues rendaient malades à long terme.
« Je suis nulle » tue à petit feu, « je ne peux pas quitter mon travail parce que je ne suis pas sûr d’en trouver un autre, donc j’endure mon mal de dos », « je ne reconnais pas mes défauts, ni mes qualités, je me sens de plus en plus rejeté par les autres, je perds la vue ou l’ouïe. », etc.
Je me sens bloqué(e) pour agir, que faire?
Je relis cet article à tête reposée!
J’identifie l’origine du blocage, exemples :
- La peur ou une autre émotion est plus forte que tout.
- Erreur de but (le but que vous avez défini n’est pas ce que vous voulez au fond de vous).
- croyance secondaire ou des croyances conflictuelles entre elles. Exemples :
« je ne peux pas faire ce que j’aime pas parce que mes enfants passent avant tout » est une autre forme de négation de soi ou sacrifice qui finit aussi par rendre malade,
« je ne peux pas quitter l’entreprise familiale pour construire ma propre entreprise parce que j’aurais l’impression de trahir ma famille ou d’être déloyal ».
« je ne peux pas prendre cette décision parce que j’ai toujours dit et fait l’inverse. Impossible pour ma fierté, mon orgueil, plutôt mourir ! Je ne peux pas perdre la face.»
« Je me sens prêt(e) pour aimer à nouveau, mais je refuse de souffrir »
Nos blocages indiquent que nous devons aller plus loin dans ce travail de connaissance de soi. Cela peut être un travail de libération émotionnelle, une activité artistique, une expérience particulière.
Cela peut être aussi l’identification des croyances qui sont liées entre elles et qui se superposent (secondaires et conflictuelles). Et pour cela, un accompagnement individuel est souvent le bienvenu. Un intervenant extérieur nous aide à voir ce que nous ne voyons pas chez nous et nous engage pour atteindre notre but.
Nous ne voyons pas nos croyances parce que nous avons toujours vécu avec ou parce que nous les avons adoptées alors que nous n’avions aucun recul.
Se faire aider ne signifie pas que l’on va passer 10 ans sur un divan! Cela signifie que nous avons besoin d’une aide temporaire, brève, sur-mesure pour aller identifier et défaire le nœud du problème qui nous aveugle.
Chacune être humain possède un ensemble complexe de croyances qui fait ses atouts et ses faiblesses. Certaines peuvent ne même pas lui appartenir (hérédité, croyances culturelles, religieuses, sociales).
Cependant, si elles causent un problème, cela veut dire qu’il nous appartient de les remettre en question pour s’en libérer.
Qu’est-ce qui vous fait souffrir ou vous limite aujourd’hui ? Que voulez-vous vraiment ?
Si cet article vous a éclairé, partagez-le à quelqu’un qu’il pourra illuminer !
Aller plus loin : découvrez la vidéo de présentation du cours « Tout est possible à celui qui croit » : 5 vidéos pour vous libérer de ce qui vous empêche d’y croire » qui vous prend par la main dans ce processus.