Cet article est publié dans le cadre d’un carnaval d’articles sur le lâcher prise organisé par Delphine du blog Une vie merveilleuse.  Un carnaval c’est quoi?

Pour vous lecteurs, c’est comme faire 10 tours de manège pour le prix d’unyeah-une-vie-merveilleuse

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Lâcher prise ne veut rien dire tant que l’on a pas compris ce à quoi on s’accroche. Lâcher prise ne signifie rien tant que l’on a pas vu ce que nous empêche d’être et de faire ce à quoi on s’accroche.

Prenons un exemple. Longtemps, j’ai cru qu’il valait mieux ne pas dire ce que je ressentais ou percevais, car cela se retournerait contre moi (reproches, jugements, punitions). J’y ai cru parce que j’ai interprété ça de mes expériences mais je n’avais pas conscience de mon interprétation à l’époque.

Je suis devenue timide, introvertie, n’osant pas m’exprimer ou m’affirmer. En deux mots : être moi-même. Adieu liberté et spontanéité, bonjour calcul et stratégie.

Lorsque j’en ai eu assez de ne pas vivre ce à quoi j’aspirais, je suis allée voir un thérapeute qui m’a dit : « lâche prise !». Il m’aurait parlé chinois, c’était pareil. J’avais envie de lui dire « mais de quoi tu parles?». Cette injonction m’énervait au plus haut point.

Lâcher prise suppose de prendre conscience de ce qui nous limite afin de pouvoir être nous-même.

Et en général, cela concerne une attitude ou un trait de caractère (personnalité) que nous ne voyons pas parce que nous avons toujours vécu avec. La plupart du temps, nous l’avons mis en place malgré nous pour nous protéger de quelque chose.

Par exemple, l’autoritarisme permet de contrôler les autres ou les évènements pour se protéger de l’inconnu ou de la souffrance. La susceptibilité correspond à un refus de la vérité qui fait trop mal.

Autre exemple : vouloir « sauver » les autres exprime un besoin d’estime de soi que l’on tente de satisfaire en donnant aux autres ce que l’on n’arrive pas à se donner à soi-même. On est souvent très bon pour ça mais cela finit par nous épuiser dans tous les sens du terme : santé, matériel, etc.  Je sais de quoi je parle!

Nos traits de caractère sont le fruit de plusieurs facteurs et il serait réducteur de les définir de manière aussi simpliste. Ce qui importe, c’est de comprendre ceux qui nous empêchent d’être nous-même et donc de faire ce qui nous correspond.

Comment prendre conscience de ce à quoi nous sommes accroché et lâcher prise ?

Ce que les autres nous reprochent de façon récurrente est souvent fondé. Cela peut être le départ d’une remise en question.

La première étape est de reconnaître (mon manque d’estime, la colère, l’exigence, etc.) et ce que cela m’empêche d’être et de faire. La seconde est de comprendre que je suis « normal » et que j’ai, comme tout le monde, mis un système de protection en place sans m’en rendre compte (le plus souvent dans l’enfance) suite à des interprétations subjectives de la réalité. La troisième étape est d’accepter que c’est bien une de mes caractéristiques, mais pas qui je suis vraiment. J’ai alors la possibilité de lâcher mes interprétations erronées et les systèmes de protection qui vont avec pour être juste moi-même.

Sans reconnaissance ni acceptation, nous ne pouvons pas lâcher quoi que ce soit.

Dès que nous reconnaissons le problème et les conséquences négatives qu’il engendre, nous pouvons choisir de lâcher prise et voir que nous sommes beaucoup mieux sans cette protection. Que nos relations sont plus simples et plus légères, par exemple. Que nous n’avons plus besoin de nous justifier ou de nous défendre. Plus besoin de jouer un rôle ou d’en faire trop. Que, comme par magie, ce que nous voulions au plus profond de nous se manifeste parce nous avons fait sauter le blocage que nous avions mis en place.

Lâcher prise ne veut pas dire « ne rien faire » ou « se laisser aller » (interprétation courante de l’ego qui aime passer d’un extrême à l’autre !).

Lâcher prise revient au contraire à se prendre en main. À reprendre le pouvoir sur le système mis en place (réduire son emprise puis en sortir). Lâcher prise, c’est prendre sa responsabilité, utiliser son pouvoir de décider et de choisir pour soi, retrouver sa souveraineté.

« On s’attache et on s’emprisonne », dit la chanson de Christophe Maé. On s’accroche à un tas de choses sans s’en rendre compte et on s’emprisonne sans voir que l’on est pieds et mains liés. Nous le voyons en général très bien chez les autres, mais pas pour nous-même. Nous sommes tous concernés et ce sont les blocages auxquels nous sommes confrontés (échecs, maladie, séparation, accident) qui nous obligent à découvrir et dénouer nos attaches. Avant d’en arriver là, nous pouvons agir. Nous avons du pouvoir.

Rappel du processus :

1 Reconnaître une problématique à laquelle je suis confronté(e) maintenant (colère, rigidité, susceptibilité, problèmes relationnels, mal-être, etc.) et ce qu’elle m’empêche d’être et de faire.

2 Comprendre que je suis « normal » et que j’ai, comme tout le monde, mis un (voire plusieurs) système de protection en place sans m’en rendre compte (le plus souvent dans l’enfance) suite à des interprétations subjectives de la réalité.

3 Accepter que c’est bien une de mes caractéristiques, mais pas qui je suis vraiment. J’ai alors le choix de lâcher mes interprétations erronées et les systèmes de protection qui vont avec, pour être juste moi-même.

Une aide extérieure (thérapeute, groupe de parole, etc.) nous apportera le recul que nous n’avons pas pour aller au bout de ce processus. Lâcher prise n’est malheureusement pas quelque chose que l’on décide mentalement après avoir lu un article ou un livre.

C’est souvent un processus qui se fait en plusieurs étapes parce que nos croyances sont liées les unes aux autres. Les images réductrices que nous avons de nous-même sont connectées entre elles. On en découvre une, puis une autre apparaît liée à la première… que l’on va également devoir lâcher.

Lâcher prise, c’est un peu comme éplucher un oignon : on enlève une couche puis une autre et encore une autre… pour ne garder que l’essentiel.

La bonne nouvelle est que, dès que nous sommes prêts à voir et à lâcher prise, la voie se dégage à chaque fois un peu plus… et facilite donc la réalisation de nos rêves.

Posez vos questions et partagez ce dont vous avez pris conscience grâce à cet article dans les commentaires.

Identifier ce à quoi on s’accroche pour pouvoir lâcher prise

7 avis sur « Identifier ce à quoi on s’accroche pour pouvoir lâcher prise »

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    J’ai appris que je devais utiliser davantage le lâcher prise.

    Merci pour cet article inspirant!

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      Merci Ogier, tes partages sont les bienvenus. Vos expériences intéressent tous les lecteurs. A bientôt, Coralie

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      Re bonjour Ogier, J’ai oublié de te demandé si tu avais réussi à identifier quelque chose que tu avais à lâcher? Et si oui, qu’est-ce qui te freine pour franchir le pas?

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    Merci pour ton article ! Laisser faire, laisser aller… Moi aussi il y a quelques années lorsque l’on me conseillait cela je ne comprenais pas, moi qui avait développé le « je n’ai besoin de personne », « je peux tout réussir », « il suffit de vouloir pour pouvoir »… bref des réactions résilientes utiles parfois mais tellement inconfortables et douloureuses au final ! lâcher prise, avoir confiance, accepter l’inconnu, laisser couler les choses naturellement, je l’ai développé avec le temps et la méditation et maintenant tout vient à moi naturellement… tout coule, tout flow, qu’est ce que c’est agréable !
    Merci encore pour ce rappel que la vie n’est pas un combat et que se laisser porter à du bon !

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      Merci Marie pour ton retour. La vie est plus douce quand elle devient fluide. Quels sont les problèmes que tu rencontres encore aujourd’hui pour lâcher prise ou es-tu dans le lâcher prise tout le temps grâce à la pratique de la méditation?

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        Oui laisser aller le flow de la vie ! Je dois dire qu’aujourd’hui je suis bien plus en accord avec moi-meme, j’ai identifier mes schemas et m’en suis libérée, identifié où je veux aller, à partir de ce moment là, il n y a plus de résistance, plus de blocage ou de bataille. Tout coule simplement et naturellement….

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